Envoyer des courriers

Envoyer des cour­riers à des ins­ti­tu­tions per­met de connaître leur posi­tion sur la modi­fi­ca­tion de l’ar­ticle 3 de la Constitution que nous pro­po­sons et de la faire connaître aux Français.

Vous trou­ve­rez sur cette page des exemples de cour­riers ain­si que les éven­tuelles réponses qui nous ont été apportées.

Plan

1. Courriers adressés au Conseil économique, social et environnemental (CESE)

1.1 Présentation du CESE

Le CESE favo­rise la col­la­bo­ra­tion des dif­fé­rentes caté­go­ries socio­pro­fes­sion­nelles entre elles et assure leur par­ti­ci­pa­tion à la défi­ni­tion et l’évaluation des poli­tiques publiques. 

Il est prin­ci­pa­le­ment inves­ti de cinq missions :
• Conseiller le Gouvernement et le Parlement et par­ti­ci­per à l’élaboration de la politique 
éco­no­mique, sociale et environnementale ; 
• Favoriser, à tra­vers sa com­po­si­tion, le dia­logue entre les caté­go­ries socio­pro­fes­sion­nelles dont les 
pré­oc­cu­pa­tions, dif­fé­rentes à l’origine, se rap­prochent dans l’élaboration de pro­po­si­tions d’intérêt 
général ; 
• Contribuer à l’évaluation des poli­tiques publiques à carac­tère éco­no­mique, social et 
environnemental ; 
• Promouvoir un dia­logue construc­tif et une coopé­ra­tion avec les assem­blées consul­ta­tives créées 
auprès des col­lec­ti­vi­tés ter­ri­to­riales et auprès de ses homo­logues euro­péens et étrangers ; 
• Contribuer à l’information des citoyens.
La com­po­si­tion du CESE
Le CESE com­prend 233 conseillers répar­tis en 18 groupes de repré­sen­ta­tion. La durée de leur mandat 
est de 5 ans. 
Les 233 membres se répar­tissent désor­mais comme suit :
140 membres au titre de la vie éco­no­mique et du dia­logue social, 
60 membres au titre de la cohé­sion sociale et ter­ri­to­riale et de la vie asso­cia­tive, dont :
 33 membres au titre de la pro­tec­tion de la nature et de l’environnement. 
Voir l’annuaire des membres
Les méthodes de tra­vail du CESE
Les dif­fé­rents rap­ports, avis et étude pro­duits par le CESE résultent soit d’une demande du 
gou­ver­ne­ment (sai­sine gou­ver­ne­ment ale), soit d’une demande du Parlement (sai­sine parlementaire),
soit de sa propre ini­tia­tive (auto­sai­sine). 
De plus , le Conseil éco­no­mique, social et envi­ron­ne­men­tal peut désor­mais être sai­si par voie de péti­tion de toute ques­tion à carac­tère éco­no­mique, social et envi­ron­ne­men­tal. Cette péti­tion signée par au moins 500 000 per­sonnes majeures (de natio­na­li­té fran­çaise ou rési­dant régu­liè­re­ment en France)

1.2 Courrier au président du CESE

Courrier adres­sé par mail au pré­sident du CESE (nom) le (date) res­té sans réponse.

1.2.1 Résumé de notre mail au président du CESE

Article 3 a deman­dé au pré­sident du CESE de deman­der à son bureau la mise en place d’un « forum citoyen par­ti­ci­pa­tif » sur l’opportunité de l’instauration du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en toutes matières dans l’article 3 de la Constitution et sur les moda­li­tés souhaitables.

Nous lui indi­quons dans notre courrier :
« Outil de la démo­cra­tie directe, mais ne met­tant nul­le­ment en cause la démo­cra­tie repré­sen­ta­tive, le réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en est le com­plé­ment néces­saire pour per­mettre l’intervention du peuple dans les affaires qui le concernent ; il ne remet pas en cause la sta­bi­li­té gou­ver­ne­men­tale. Au contraire, il per­met de réfor­mer le pays dans la paix sociale, comme le montrent les exemples de tous les pays qui en sont dotés. (3)
 (…) 82 à 88 % des Français sont favo­rables au prin­cipe du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne .
(…)dans une démo­cra­tie moderne, il est anor­mal que le peuple ne puisse pas reprendre la parole pen­dant les 5 ou 6 ans qui séparent deux élec­tions de même niveau, c’est pour­quoi nous sommes per­sua­dés que l’instauration du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne est une néces­si­té incontournable. 
(…). Comment avoir confiance en des élus qui confisquent le pou­voir entre deux scrutins ? »

1.2.2 Reproduction de notre courrier intégral

A M. le Président du C.E.S.E. (Conseil Économique, Social et Environnemental)

Monsieur le Président,
Notre asso­cia­tion, « Article 3 », a pour unique objet l’inscription du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne – en toutes matières – à l’article 3 de notre Constitution. (1)
82 à 88 % des Français sont favo­rables au prin­cipe du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne (2), et la loi est cen­sée être « l’expression de la volon­té géné­rale » à laquelle « tous les citoyens ont droit de concou­rir per­son­nel­le­ment » (Article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789)
Le CESE étant le repré­sen­tant de la socié­té civile, nous nous adres­sons à vous, M. Le Président, pour vous deman­der de pro­po­ser à votre bureau la mise en place d’un « forum citoyen par­ti­ci­pa­tif » sur l’opportunité de l’instauration du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en toutes matières dans l’article 3 de la Constitution et sur les moda­li­tés souhaitables.
Outil de la démo­cra­tie directe, mais ne met­tant nul­le­ment en cause la démo­cra­tie repré­sen­ta­tive, le réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en est le com­plé­ment néces­saire pour per­mettre l’intervention du peuple dans les affaires qui le concernent ; il ne remet pas en cause la sta­bi­li­té gou­ver­ne­men­tale. Au contraire, il per­met de réfor­mer le pays dans la paix sociale, comme le montrent les exemples de tous les pays qui en sont dotés. (3)
Or, notre pays tra­verse une grave crise éco­no­mique, finan­cière, sociale et morale, qui se tra­duit aus­si par une crise de confiance en la classe poli­tique. Une enquête du CEVIPOF parue en jan­vier 2013 (avant les affaires Cahuzac et Guéant) a mon­tré que la défiance des Français envers la classe poli­tique atteint un niveau record, et que 85 % de nos conci­toyens pensent que leurs diri­geants ne tiennent aucun compte de leur avis ! (4) Ce chiffre était de 83% « seule­ment » dans le docu­ment de sai­sine du CESE quand il a lan­cé « Réfléchir ensemble à la démo­cra­tie de demain » le 22.03.2011. Comment avoir confiance en des élus qui confisquent le pou­voir entre deux scrutins ?
Ce cli­mat poli­tique délé­tère favo­rise l’abstention (M. Lefèvre a été élu dépu­té avec seule­ment 14 % de par­ti­ci­pa­tion !) et le vote pro­tes­ta­taire qui consti­tue sans doute un des prin­ci­paux moteurs de la mon­tée du Front National (accé­dant au deuxième tour dans plu­sieurs légis­la­tives par­tielles). Il est vrai que dans une démo­cra­tie moderne, il est anor­mal que le peuple ne puisse pas reprendre la parole pen­dant les 5 ou 6 ans qui séparent deux élec­tions de même niveau, c’est pour­quoi nous sommes per­sua­dés que l’instauration du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne est une néces­si­té incon­tour­nable. (5)
Nous dési­rons impli­quer un maxi­mum de nos conci­toyens dans l’élaboration de ce pro­jet, d’où l’utilité d’un forum citoyen par­ti­ci­pa­tif, afin que les Français puissent reprendre leur des­tin poli­tique en mains.
Espérant que vous sou­met­trez notre pro­po­si­tion au pro­chain bureau et que celui-ci don­ne­ra une suite favo­rable, à notre pro­po­si­tion de « forum citoyen par­ti­ci­pa­tif » consa­cré à l’instauration du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne au plan natio­nal, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de nos sen­ti­ments les meilleurs.
Le bureau de l’association « Article 3 ».

(1) Nous pro­po­sons de réécrire l’article 3 actuel de la façon sui­vante : (modi­fi­ca­tions en ita­lique et entre cro­chets) « La sou­ve­rai­ne­té natio­nale appar­tient au peuple qui l’exerce par ses repré­sen­tants et par la voie du réfé­ren­dum [d’initiative citoyenne en toutes matières, y com­pris consti­tu­tion­nelle et de rati­fi­ca­tion des trai­tés ; cet article ne peut être modi­fié que par voie référendaire.] »
(282 % d’opinions favo­rables selon le Sondage Sofres pour « Lire la poli­tique » du 12 mars 2003, et même 88 % des Français pensent « qu’il fau­drait faire un réfé­ren­dum si un nombre éle­vé de gens le demandent » (p. 112 dans La Démocratie à l’épreuve, de G. Grunberg, Presse de Sciences Po, 2002)
(3) En Suisse, en 1996, c’est par ce moyen qu’une loi sur la flexi­bi­li­té du tra­vail jugée défa­vo­rable aux sala­riés a été abro­gée. Le 07 mars 2010, une loi de décembre 2009 qui allait bais­ser les retraites a été abro­gée avec 73% de oui sans mani­fes­ta­tion de rue. Dans notre pays, le vote des dépu­tés a gra­vé dans le marbre l’Accord National Interprofessionnel (A.N.I.), négo­cié en jan­vier der­nier entre le Medef et des syn­di­cats mino­ri­taires, alors qu’à l’automne 2010 des grèves et mani­fes­ta­tions contre la réforme des retraites per­tur­baient la vie éco­no­mique du pays ! C’est le pot de terre contre le pot de fer… En 2005, c’est aus­si par un réfé­ren­dum d’initiative citoyenne que les Suisses ont impo­sé un mora­toire de 5 ans sur les O.G.M., tan­dis que la France conti­nue à subir les pres­sions des lob­bies de l’agrochimie…
(4) Voir l’article du Monde du 15 jan­vier : http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/01/15/la-defiance-des-francais-envers-la-politique-atteint-un-niveau-record_1817084_823448.html
(5) Jean- Jacques Rousseau, fervent par­ti­san de la démo­cra­tie directe, a écrit dans son Contrat Social en 1762 : « Toute loi que le peuple en per­sonne n’a pas rati­fiée est nulle ; ce n’est point une loi. Le peuple anglais [le seul à s’être doté d’une monar­chie consti­tu­tion­nelle à cette époque, tan­dis qu’en France régnait un monarque abso­lu] pense être libre, il se trompe fort ; il ne l’est que durant l’élection des membres du par­le­ment : sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien. Dans les courts moments de sa liber­té, l’usage qu’il en fait mérite bien qu’il la perde ».
C’est ain­si qu’on pour­rait rem­pla­cer la for­mule « a voté » par « n’a plus aucun pou­voir » lorsque nous nous ren­dons nous-mêmes aux urnes !

1.3 Courrier au bureau du CESE

Courrier adres­sé par mail au bureau du CESE (détail des membres) le (date) res­té sans réponse.

Après avoir eu une dis­cus­sion télé­pho­nique à bâtons rom­pus avec le pré­sident du CESE nous n’at­ten­dions une réponse écrite à notre demande. Ne la voyant pas venir nous avons télé­pho­né et avons eu son chef de cabi­net, M. Thibaud Dernoncourt, qui nous a dit avoir assis­té à l’en­tre­tien télé­pho­nique et que la réponse était que le Président ne le met­trait pas à l’ordre du jour car si lui était pour ‚il n’é­tait pas sûr du tout d’a­voir une majo­ri­té au Bureau pour cette convo­ca­tion ! Nous lui avons deman­dé de nous confir­mer son refus par écrit . Il s’y est enga­gé mais ne l’a pas fait. 
Nous nous sommes donc adres­sés direc­te­ment aux 18 autres membres du Bureau pour savoir qui était pour la mise à l’ordre du jour du Bureau de notre demande de convo­ca­tion d’un « forum citoyen participatif » .

Nous enle­vons le sus­pens tout de suite : PAS UNE SEULE RÉPONSE
(Nous vous rap­pe­lons que le CESE est cen­sé repré­sen­ter la » socié­té civile »…

1.3.1 Résumé de notre mail aux 18 membres du bureau du CESE

Nous avons expo­sé à chaque membre en sou­tien de notre demande :

Objet : Mise en place par le CESE d’un « forum citoyen participatif »

Ayant consta­té qu’un bureau pou­vait être convo­qué à la demande de 50% de ses membres, nous venons vous deman­der si vous êtes favo­rable à la mise à l’ordre du jour d’un pro­chain bureau de notre demande expo­sée ci-dessus.

Comme nous l’avions fait pour le Président, nous vous rap­pe­lons les faits suivants : 
Outil de la démo­cra­tie directe, mais ne met­tant nul­le­ment en cause la démo­cra­tie repré­sen­ta­tive, le réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en est le com­plé­ment néces­saire pour per­mettre l’intervention du peuple dans les affaires qui le concernent ; il ne remet pas en cause la sta­bi­li­té gou­ver­ne­men­tale. Au contraire, il per­met de réfor­mer le pays dans la paix sociale, comme le montrent les exemples de tous les pays qui en sont dotés. 
(…)1° Pour res­tau­rer la confiance politique : 

(…) Comment avoir confiance en des élus qui confisquent le pou­voir entre deux scrutins ? 
-(…) C’est le seul outil, démo­cra­tique et effi­cace » garan­tis­sant une véri­table concertation. 
On ne fait pas dia­lo­guer des pots de terre avec un pot de fer. 
(…)
2° Pour déve­lop­per la par­ti­ci­pa­tion du plus grand nombre. 

Les citoyens ne veulent pas par­ti­ci­per à des « machins » qui le leur donne aucun pou­voir de décision. 
La loi CICA pour Paris, Lyon, Marseille est un échec total. 
Les Conseils de quar­tiers aus­si… ( pas éton­nant puisque 84% des Français veulent des conseils de quar­tiers qui puissent prendre des déci­sions. !) Le plus beau flop, le droit de e‑pétition ouvert en ligne aux habi­tants de Paris, fran­çais ou pas, de plus de 18 ans qui s’ils obtiennent – en UN an – 1% de signa­tures de sou­tien ( Plus de 18.000) peuvent mettre un sujet à l’ordre du jour du Conseil muni­ci­pal ou dépar­te­men­tal. En ce moment Novembre 2013, 12 ini­tia­tives en cours qui ont – ensemble ! – après plu­sieurs mois…. 118 signa­tures de soutien.. !

Il est pro­bable que 95% des Français ne veulent pas « par­ti­ci­per » mais seule­ment pou­voir reprendre la parole entre deux scru­tins si le besoin s’en fait sentir. 
Cela fait encore 2, 5 mil­lions d’adultes pour par­ti­ci­per de façon plus conti­nue à la vie publique. Mais sans véri­table pou­voir attri­bué aux citoyens on ne consta­te­ra pas de par­ti­ci­pa­tion significative. 
(…)
3° Pour inté­grer le long terme dans les choix politiques. 

Pour cela l’instauration du RIC est la seule solution. 
En effet depuis 30ans il a été démon­tré qu’à chaque alter­nance droite gauche , la majo­ri­té fait des réfor­mettes dans l’intérêt de « son camp » qui sont détri­co­tées à l’alternance sui­vante. L’exemple actuel le plus frap­pant concerne la Justice.. 
Étant tou­jours ou presque en cam­pagne élec­to­rale, les majo­ri­tés qui se sont suc­cé­dé n’ont jamais réa­li­sé aucune des réformes pro­fondes et justes dont la France aurait pour­tant grand besoin : réforme fis­cale, mil­le­feuille admi­nis­tra­tif, édu­ca­tion natio­nale, retraites, etc. Non concer­nés par des man­dats élec­tifs, les citoyens – eux – pour­raient éla­bo­rer ces grandes réformes. Avec 50 mil­lions d’adultes ils ont toutes les com­pé­tences en tous domaines. Il ne leur manque que l’outil : Le Référendum d’initiative citoyenne.

(…) 1ère question :
Allez-vous deman­der que la mise en place d’un « forum citoyen par­ti­ci­pa­tif » sur l’opportunité de l’instauration du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en toutes matières dans l’article 3 de la Constitution et sur les moda­li­tés sou­hai­tables, soit mis à l’ordre du jour d’un pro­chain bureau ?
 
2ème question :

Etes-vous , per­son­nel­le­ment, favo­rable à l’instauration dans l’article 3 de la Constitution du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en toutes matières ? 

En atten­dant avec grand inté­rêt vos réponses, .…

1.3.2 Reproduction du courrier intégral

Objet : Mise en place par le CESE d’un « forum citoyen participatif »

Madame, mon­sieur,

Notre asso­cia­tion, « Article 3 », (qui n’a aucune éti­quette poli­tique) a pour unique objet l’inscription du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne – en toutes matières – à l’article 3 de notre Constitution. (1)

82 à 88 % des Français sont favo­rables au prin­cipe du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne (2), et la loi est cen­sée être « l’expression de la volon­té géné­rale » à laquelle « tous les citoyens ont droit de concou­rir per­son­nel­le­ment » (Article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789) Le CESE étant le repré­sen­tant de la « socié­té civile », nous nous sommes adres­sés à son pré­sident pour lui deman­der de mettre à l’ordre du jour d’un Bureau du CESE, la mise en place d’un « forum citoyen par­ti­ci­pa­tif » sur l’opportunité de l’instauration du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en toutes matières dans l’article 3 de la Constitution et sur les moda­li­tés sou­hai­tables. C’est en effet dans les attri­bu­tions du Bureau d’en décider.

Le Président du CESE a refu­sé de mettre notre demande à l’ordre du jour du Bureau.

Ayant consta­té qu’un bureau pou­vait être convo­qué à la demande de 50% de ses membres, nous venons vous deman­der si vous êtes favo­rable à la mise à l’ordre du jour d’un pro­chain bureau de notre demande expo­sée ci-dessus.

Comme nous l’avions fait pour le Président, nous vous rap­pe­lons les faits suivants : 
Outil de la démo­cra­tie directe, mais ne met­tant nul­le­ment en cause la démo­cra­tie repré­sen­ta­tive, le réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en est le com­plé­ment néces­saire pour per­mettre l’intervention du peuple dans les affaires qui le concernent ; il ne remet pas en cause la sta­bi­li­té gou­ver­ne­men­tale. Au contraire, il per­met de réfor­mer le pays dans la paix sociale, comme le montrent les exemples de tous les pays qui en sont dotés. (3) Or, notre pays tra­verse une grave crise éco­no­mique, finan­cière, sociale et morale, qui se tra­duit aus­si par une crise de confiance en la classe poli­tique. Une enquête du CEVIPOF parue en jan­vier 2013 (avant les affaires Cahuzac et Guéant) a mon­tré que la défiance des Français envers la classe poli­tique atteint un niveau record, et que 85 % de nos conci­toyens pensent que leurs diri­geants ne tiennent aucun compte de leur avis ! (4) Ce chiffre était de 83% « seule­ment » dans le docu­ment de sai­sine du CESE quand il a lan­cé « Réfléchir ensemble à la démo­cra­tie de demain » le 22.03.2011.

1° Pour res­tau­rer la confiance politique :

Comment avoir confiance en des élus qui confisquent le pou­voir entre deux scrutins ? 
- Il ne pour­ra pas y avoir de res­tau­ra­tion de la confiance aus­si long­temps que , leur bul­le­tin mis dans l’urne , les citoyens conti­nue­ront à être réduits au silence pen­dant 5 ou 6 ans, sans pou­voir reprendre la parole pour déci­der de ce qui les regarde par réfé­ren­dum d’initiative citoyenne à tous les niveaux territoriaux.

- On ne peut avoir confiance dans des gens qui ne vous écroutent pas !

85 % des Français estiment ne pas être « écou­tés » par les élus ( 4) et très logi­que­ment 82% à 88% demandent le réfé­ren­dum d’initiative citoyenne, qui « obli­ge­rait » les élus à « écou­ter » les citoyens puisque dans le cas contraire ceux-ci pour­raient impo­ser un réfé­ren­dum pour annu­ler la déci­sion des élus. C’est le seul outil, démo­cra­tique et effi­cace » garan­tis­sant une véri­table concertation. 
On ne fait pas dia­lo­guer des pots de terre avec un pot de fer.

2° Pour déve­lop­per la par­ti­ci­pa­tion du plus grand nombre.

Les citoyens ne veulent pas par­ti­ci­per à des « machins » qui le leur donne aucun pou­voir de décision. 
La loi CICA pour Paris, Lyon, Marseille est un échec total. 
Les Conseils de quar­tiers aus­si… ( pas éton­nant puisque 84% des Français veulent des conseils de quar­tiers qui puissent prendre des déci­sions. !) Le plus beau flop, le droit de e‑pétition ouvert en ligne aux habi­tants de Paris, fran­çais ou pas, de plus de 18 ans qui s’ils obtiennent – en UN an – 1% de signa­tures de sou­tien ( Plus de 18.000) peuvent mettre un sujet à l’ordre du jour du Conseil muni­ci­pal ou dépar­te­men­tal. En ce moment Novembre 2013, 12 ini­tia­tives en cours qui ont – ensemble ! – après plu­sieurs mois…. 118 signa­tures de soutien.. !

Il est pro­bable que 95% des Français ne veulent pas « par­ti­ci­per » mais seule­ment pou­voir reprendre la parole entre deux scru­tins si le besoin s’en fait sentir. 
Cela fait encore 2, 5 mil­lions d’adultes pour par­ti­ci­per de façon plus conti­nue à la vie publique. Mais sans véri­table pou­voir attri­bué aux citoyens on ne consta­te­ra pas de par­ti­ci­pa­tion significative. 
Si les citoyens savent qu’à tous les niveaux ter­ri­to­riaux – si leurs pro­jets ne sont pas rete­nus par les élus – ils pour­ront en appe­ler à l’arbitrage de la popu­la­tion concer­née pour les faire adop­ter, nul doute qu’ils seront de plus en plus nom­breux à « participer ».

3° Pour inté­grer le long terme dans les choix politiques.

Pour cela l’instauration du RIC est la seule solution. 
En effet depuis 30ans il a été démon­tré qu’à chaque alter­nance droite gauche , la majo­ri­té fait des réfor­mettes dans l’intérêt de « son camp » qui sont détri­co­tées à l’alternance sui­vante. L’exemple actuel le plus frap­pant concerne la Justice.. 
Étant tou­jours ou presque en cam­pagne élec­to­rale, les majo­ri­tés qui se sont suc­cé­dé n’ont jamais réa­li­sé aucune des réformes pro­fondes et justes dont la France aurait pour­tant grand besoin : réforme fis­cale, mil­le­feuille admi­nis­tra­tif, édu­ca­tion natio­nale, retraites, etc. Non concer­nés par des man­dats élec­tifs, les citoyens – eux – pour­raient éla­bo­rer ces grandes réformes. Avec 50 mil­lions d’adultes ils ont toutes les com­pé­tences en tous domaines. Il ne leur manque que l’outil : Le Référendum d’initiative citoyenne.

Des réformes pro­fondes allant véri­ta­ble­ment dans le sens de l’intérêt géné­ral pour­raient être adop­tées pour 10 ou 15 ans par la Droite OU la Gauche, car dis­po­sant du RIC, « l’ oppo­si­tion » pour­rait ten­ter de les faire abro­ger tout de suite, avant leur promulgation. 
En cas d’échec du RIC, même reve­nue au Pouvoir, la nou­velle majo­ri­té se gar­de­rait bien de reve­nir sur telle ou telle réforme de peur de la voir abro­ger par le peuple qui l’avait avalisée.

Nous pen­sons que, quand 82 à 88% (2) des Français demandent une réforme de la Constitution per­met­tant sim­ple­ment au peuple d’exercer plei­ne­ment la sou­ve­rai­ne­té natio­nale qui lui appar­tient selon l’article 3 de notre Constitution, le CESE – repré­sen­tant de la « socié­té civile » devrait faire tout ce qui est en son pou­voir pour voir abou­tir cette réforme de base.

Nous vous renou­ve­lons donc notre demande de faire ce qui est en votre pouvoir. 

1ère ques­tion :
Allez-vous deman­der que la mise en place d’un « forum citoyen par­ti­ci­pa­tif » sur l’opportunité de l’instauration du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en toutes matières dans l’article 3 de la Constitution et sur les moda­li­tés sou­hai­tables, soit mis à l’ordre du jour d’un pro­chain bureau ? 
2ème question :
Etes-vous , per­son­nel­le­ment, favo­rable à l’instauration dans l’article 3 de la Constitution du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en toutes matières ? 

En atten­dant avec grand inté­rêt vos réponses, sin­cères salu­ta­tions citoyennes.

Le bureau de l’association « Article 3 ».

Site : www.article3.fr E‑mail : contact@article3.fr

Notes
(1) Nous pro­po­sons de réécrire l’article 3 actuel de la façon sui­vante : (modi­fi­ca­tions en ita­lique et entre cro­chets) « La sou­ve­rai­ne­té natio­nale appar­tient au peuple qui l’exerce par ses repré­sen­tants et par la voie du réfé­ren­dum [d’initiative citoyenne en toutes matières, y com­pris consti­tu­tion­nelle et de rati­fi­ca­tion des trai­tés ; cet article ne peut être modi­fié que par voie référendaire.] »
(282 % d’opinions favo­rables selon le Sondage Sofres pour « Lire la poli­tique » du 12 mars 2003, et même 88 % des Français pensent « qu’il fau­drait faire un réfé­ren­dum si un nombre éle­vé de gens le demandent » (p. 112 dans La Démocratie à l’épreuve, de G. Grunberg, Presse de Sciences Po, 2002)
(3) En Suisse, en 1996, c’est par ce moyen qu’une loi sur la flexi­bi­li­té du tra­vail jugée défa­vo­rable aux sala­riés a été abro­gée, alors que dans notre pays le vote des dépu­tés a gra­vé dans le marbre l’Accord National Interprofessionnel (A.N.I.), négo­cié en jan­vier der­nier entre le Medef et des syn­di­cats mino­ri­taires. Le 07 mars 2010, une loi de décembre 2009 qui allait bais­ser les retraites a été abro­gée avec 73% de oui sans qu’il fût néces­saire de des­cendre dans la rue, alors qu’à l’automne de la même année des grèves et mani­fes­ta­tions contre la réforme des retraites per­tur­baient la vie éco­no­mique du pays ! C’est le pot de terre contre le pot de fer… En 2005, c’est aus­si par un réfé­ren­dum d’initiative citoyenne que les Suisses ont impo­sé un mora­toire de 5 ans sur les O.G.M., tan­dis que la France conti­nue à subir les pres­sions des lob­bies de l’agrochimie…
(4) Voir l’article du Monde du 15 jan­vier : http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/01/15/la-defiance-des-francais-envers-la-politique-atteint-un-niveau-record_1817084_823448.html
(5) Jean- Jacques Rousseau, fervent par­ti­san de la démo­cra­tie directe, a écrit dans son Contrat Social en 1762 : « Toute loi que le peuple en per­sonne n’a pas rati­fiée est nulle ; ce n’est point une loi. Le peuple anglais [le seul à s’être doté d’une monar­chie consti­tu­tion­nelle à cette époque, tan­dis qu’en France régnait un monarque abso­lu] pense être libre, il se trompe fort ; il ne l’est que durant l’élection des membres du par­le­ment : sitôt qu’ils sont élus, il est esclave, il n’est rien. Dans les courts moments de sa liber­té, l’usage qu’il en fait mérite bien qu’il la perde ». C’est ain­si qu’on pour­rait rem­pla­cer la for­mule « a voté » par « n’a plus aucun pou­voir » lorsque nous nous ren­dons nous-mêmes aux urnes !

1.4 Courrier aux 8 membres du groupe « associations » du CESE

Courrier adres­sé par mail aux 8 membres du groupe « asso­cia­tions » du CESE (détail des membres) le (date) res­té sans réponse.

A

M. X membre du groupe asso­cia­tions au CESE.

Objet : Mise en place par le CESE d’un « forum citoyen participatif »

Madame, mon­sieur,

Vous trou­ve­rez ci-dessous dans la copie de la lettre que nous avons adres­sée au Bureau du CESE, l’argumentaire en faveur de la demande que nous vous adressons.

Nous venons vous deman­der ce que vous comp­tez faire pour faire pros­pé­rer notre demande.
Nous vous rap­pe­lons que 82 à 88 % des Français sont favo­rables au prin­cipe du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne, et que vous repré­sen­tez par les asso­cia­tions la » socié­té civile ». 
Nous vous posons deux ques­tions simples.

1ère ques­tion :
Allez-vous deman­der que la mise en place d’un « forum citoyen par­ti­ci­pa­tif » sur l’opportunité de l’instauration du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en toutes matières dans l’article 3 de la Constitution et sur les moda­li­tés sou­hai­tables, soit mis à l’ordre du jour d’un pro­chain bureau ? 
 
2ème ques­tion :
Etes-vous , per­son­nel­le­ment, favo­rable à l’instauration dans l’article 3 de la Constitution du réfé­ren­dum d’initiative citoyenne en toutes matières ?

En atten­dant avec grand inté­rêt vos réponses, sin­cères salu­ta­tions citoyennes.

Le bureau de l’association « Article 3 ».

Site : www.article3.fr E‑mail : […]