Sommaire
- Réponses aux principaux arguments anti-RIC
- Objection n°1 : Le peuple n’aurait pas les compétences nécessaires
- Objection n°2 : Le peuple n’aurait pas assez de sens des responsabilités
- Objection n°3 : Le RIC constituerait une menace sur les minorités
- Objection n°4 : Le RIC favoriserait l’influence des démagogues et populistes
- Objection n°5 : Le pouvoir de l’argent influencerait les décisions prises par RIC
- Objection n°6 : L’impossibilité d’affiner les sujets lors d’un vote référendaire
- Objection n°7 : Conflits entre démocratie directe et démocratie représentative
- Objection n°8 : Le RIC entraînerait surcharge et lassitude pour voter
- Objection n°9 : La rédaction de la question référendaire peut être manipulée
- Objection n°10 : Favoriserait les conservatismes ou les activistes enthousiastes
- Objection n°11 : De meilleurs instruments que le référendum existeraient
- Objection n°12 : Le RIC pourrait représenter un danger pour le pays
- Objection n°13 : Le RIC existerait déjà en France
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Objection n°2 : Le peuple n’aurait pas assez de sens des responsabilités
Les élus regrettent parfois d’avoir « manqué de pédagogie » au lendemain d’un vote où les citoyens auraient, selon eux, fait le mauvais choix. Dans cette vision des choses, le peuple est assimilé à un « enfant » uniquement mû par ce que Freud appelait le « principe de plaisir », par opposition au « principe de réalité » qui serait l’apanage de la classe politique.
Ainsi, donner plus de pouvoir aux citoyens en matière budgétaire conduirait à une situation inextricable où les gens voteraient à la fois pour baisser les impôts et augmenter les dépenses publiques. Cet argument est non seulement dégoulinant de mépris mais en plus, il ne résiste pas à l’examen des faits.
En réalité, les citoyens sont plus responsables que les politiciens : des études de long terme menées en Allemagne et aux Etats-Unis indiquent que 2/3 des citoyens sont pour des budgets équilibrés. Donc les montagnes de dettes accumulées sont le résultat de politiques contraires à la volonté de la majorité ! Dans les cantons suisses où il existe un référendum obligatoire sur les dépenses supérieures à une certaine somme (2,5 millions de FS en moyenne) on constate que la dépense publique est inférieure de 19 % par rapport aux cantons qui en sont dépourvus ! Aux Etats-Unis, la différence est de 4% dans les Etats où le RIC existe et même 7% quand le seuil de déclenchement est faible.
L’explication est simple : ce ne sont pas les politiciens mais les citoyens qui assument les conséquences des dérapages budgétaires. Les politiciens qui laissent filer les déficits le font généralement pour « acheter des voix » aux prochaines élections en évitant les mesures impopulaires. Mais comme ce sont les citoyens qui paient finalement la note (sous forme de dégradation des services publics et d’augmentation des impôts) il est logique qu’ils puissent avoir aussi leur mot à dire sur les taxes, les impôts et la façon dont l’argent public est dépensé.