Sommaire
- Réponses aux principaux arguments anti-RIC
- Objection n°1 : Le peuple n’aurait pas les compétences nécessaires
- Objection n°2 : Le peuple n’aurait pas assez de sens des responsabilités
- Objection n°3 : Le RIC constituerait une menace sur les minorités
- Objection n°4 : Le RIC favoriserait l’influence des démagogues et populistes
- Objection n°5 : Le pouvoir de l’argent influencerait les décisions prises par RIC
- Objection n°6 : L’impossibilité d’affiner les sujets lors d’un vote référendaire
- Objection n°7 : Conflits entre démocratie directe et démocratie représentative
- Objection n°8 : Le RIC entraînerait surcharge et lassitude pour voter
- Objection n°9 : La rédaction de la question référendaire peut être manipulée
- Objection n°10 : Favoriserait les conservatismes ou les activistes enthousiastes
- Objection n°11 : De meilleurs instruments que le référendum existeraient
- Objection n°12 : Le RIC pourrait représenter un danger pour le pays
- Objection n°13 : Le RIC existerait déjà en France
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Objection n°7 : Le RIC induirait des conflits entre démocratie directe et démocratie représentative
Prétendre que l’autorité du Parlement serait minée par les RIC et que la primauté de la politique serait menacée par les RIC, c’est faire comme si la démocratie représentative était l’essence même de la démocratie. Or c’est la souveraineté populaire qui fonde la démocratie !
Un système purement représentatif ne serait démocratique qu’à la condition que les citoyens soient d’accord avec lui. Mais depuis les années 70 on observe qu’ils sont de plus en plus demandeurs d’un complément de démocratie directe.
Prétendre que la démocratie directe saperait l’autorité du Parlement est un non-sens : le Parlement n’est pas une fin en soi, il n’est qu’un moyen de réaliser la démocratie, on ne peut donc pas exiger que la démocratie soit limitée par respect pour le Parlement !
Au contraire, la démocratie directe renforcerait la légitimité du Parlement dans la mesure où, chaque fois qu’une loi du Parlement ne fait pas l’objet d’un référendum abrogatoire, cela exprimerait un soutien implicite des citoyens ! L’épée de Damoclès du RIC oblige les parlementaires à une véritable concertation avec les citoyens.
L’absurdité de l’argument qui consiste prétendre que la démocratie directe affaiblirait la légitimité du Parlement est confirmée par un sondage Gallup de 2002 (36000 personnes interrogées dans 47 pays), visant à évaluer la confiance des sondés en 17 institutions (armée, gouvernement, système éducatif, syndicats, médias, etc.) Il montre que 51 % des personnes interrogées ont peu ou pas confiance dans leur Parlement ! Et le niveau le plus bas est atteint en Europe avec deux sondés sur trois qui pensent que leur pays n’est pas gouverné selon la volonté de la majorité…
Cependant, il ne faut pas surestimer l’impact direct du RIC dans les pays où il existe : En 1996 année phare de la démocratie directe aux Etats-Unis, 102 RIC ont eu lieu, contre… 17.000 lois parlementaires ! 99,9% des lois sont donc votées par les Parlements. Mais ce qui est intéressant, c’est l’effet INDIRECT du RIC : lorsqu’il existe, les parlementaires sont dans l’impossibilité d’imposer des mesures qui ne bénéficient d’aucun appui parmi les citoyens.